BASSE-LOTHARINGIE, Abbaye Sainte-Gertrude de Nivelles, AR denier, après 1041, Bruxelles (?). D/ S GER[TRVDIS] VIR[GO] Croix cantonnée d''alpha et oméga au 1er et au 4e. R/ Dans le champ: [S]/ NI/VIELLA. Autour: P-R/VDEIS/+. W. 1; Tourneur, RBN (1946), pl. 1, 3; Dan. 144; Ilisch II, 25.3. 1,00g Très rare Légère faiblesse de frappe.
Très Beau
Very Fine
Au début du 11e siècle, le comte de Louvain Lambert le Barbu se proclama avoué de l'abbaye de Nivelles. Son successeur Henri Ier en profita pour dépouiller celle-ci d'une grande partie de son temporel. En 1040, l'abbesse Richeta obtint de l'empereur Henri III la restitution des biens usurpés par les comtes de Louvain. Le diplôme impérial concédait aussi à l'abbaye le droit de frapper monnaie. Le comte Lambert II refusant de s'exécuter, la décision impériale fut confirmée par un nouvel acte établi en 1041. L'abbesse de Nivelles en obtint encore des confirmations pontificales des papes Clément VI, en 1047, et Léon IX, en 1048. On a voulu voir dans ce denier le produit de la frappe de l'atelier abbatial usurpé par les comtes de Louvain, dans la première moitié du 11e siècle, mais les trouvailles prouvent qu'il date du milieu du 11e siècle et est contemporain du denier de Bruxelles. La ressemblance stylistique de ces deux pièces est d'ailleurs évidente. Peut-être furent-elles toutes deux frappées à Bruxelles. L'abbaye de Nivelles y était en effet propriétaire d'un terrain.