Chaponnière & Firmenich SA
Auction 15 21 May 2022
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FRANCE. Convention, 1792-1795. Décoration en or 1789 par Francastel. 31x21 mm. Décernée aux Gardes-Françaises vainqueurs de la Bastille le 14 juillet 1789. Hennin 34. AU. 7.13 g. TB à TTB
Cet insigne extrêmement rare et d'une qualité exceptionnelle commémore un des faits les plus emblématiques de l'Histoire de France : La prise de la Bastille par le peuple de Paris le 14 juillet 1789.
Dès la fin du mois de juillet, une motion est déposée par les anciens membres du régiment des Gardes-Françaises. Dans cette motion, la troupe demande la création d'une distinction spéciale commémorant leur engagement au côté des Parisiens lors de la prise de la Bastille.
Le 5 aout 1789 , La Fayette soumet cette demande aux représentants de la Commune de Paris. Après plusieurs délibérations portant sur l'aspect de la médaille, sa forme définitive est entérinée le 1er septembre. Le graveur Francastel est désigné pour réaliser la matrice de la médaille.
Le recueil des procès-verbaux de l'Assemblée générale des représentants de la Commune de Paris lors de la séance du 4 septembre 1789 précise que la toute nouvelle décoration est offerte aux seuls sous-officiers et soldats du régiment ayant participé à la prise de la forteresse. Elle est étendue à quelques officiers de l'état-major. On la remettra également au tout nouveau maire de Paris, Jean-Sylvain Bailly, au président de l'Assemblée des représentants de la Commune, de Vauvilliers, les commissaires d'Espagnac et de Sémouville
L'attribution de cette médaille était d'ordinaire accompagnée d'un brevet. Ce brevet rappelle que cette distinction est décernée en « reconnaissance des services signalés, rendus à la Cause Publique [...], comme un témoignage durable de leur bravoure et de leur patriotisme ».
Il semble que cette distinction en or ait été attribuée à seulement soixante-quatre sous-officiers et soldats de deux sections du 3ème bataillon du régiment. Dans un grand nombre de cas, la remise de la médaille a été remplacée par une allocation monétaire ou bien une rente de secours.
Cette médaille a une existence relativement courte. La Convention édicte un décret le 18 novembre 1793 ordonnant aux détenteurs d'ordres militaires (qu'ils soient hérités de la monarchie comme celui de Saint Louis ou bien des premiers de temps de la Révolution) de les rendre sous huitaine sous peine d'être considérés comme suspects par le gouvernement de Salut Public.
Le statut de suspect équivalait à la mort sociale, voire physique, car très rapidement vous pouviez être convaincu d'activités contre-révolutionnaires. Les inscrits sur une liste de suspects étaient automatiquement arrêtés par les autorités et emprisonnés en attente de jugement auprès du Tribunal Révolutionnaire.
Il est fort probable que la disparition de cette décoration commémorant la prise de la Bastille soit liée à la condamnation de La Fayette en 1792 comme traitre et à l'exécution de Bailly considérés tout deux comme suspects aux yeux des Montagnards de la Convention de juin 1793. Cette Convention entendait faire table rase d'un passé jugé comme proche de l'absolutisme.
Le retrait rapide de cette distinction et la refonte certaine de nombreux exemplaires rend cette médaille rarissime. Seulement quelques exemplaires sont passés en vente publique ces dernières années, la plupart dans une qualité relativement faible. Notre exemplaire est quant à lui dans un état exceptionnel de conservation.
Cet insigne extrêmement rare et d'une qualité exceptionnelle commémore un des faits les plus emblématiques de l'Histoire de France : La prise de la Bastille par le peuple de Paris le 14 juillet 1789.
Dès la fin du mois de juillet, une motion est déposée par les anciens membres du régiment des Gardes-Françaises. Dans cette motion, la troupe demande la création d'une distinction spéciale commémorant leur engagement au côté des Parisiens lors de la prise de la Bastille.
Le 5 aout 1789 , La Fayette soumet cette demande aux représentants de la Commune de Paris. Après plusieurs délibérations portant sur l'aspect de la médaille, sa forme définitive est entérinée le 1er septembre. Le graveur Francastel est désigné pour réaliser la matrice de la médaille.
Le recueil des procès-verbaux de l'Assemblée générale des représentants de la Commune de Paris lors de la séance du 4 septembre 1789 précise que la toute nouvelle décoration est offerte aux seuls sous-officiers et soldats du régiment ayant participé à la prise de la forteresse. Elle est étendue à quelques officiers de l'état-major. On la remettra également au tout nouveau maire de Paris, Jean-Sylvain Bailly, au président de l'Assemblée des représentants de la Commune, de Vauvilliers, les commissaires d'Espagnac et de Sémouville
L'attribution de cette médaille était d'ordinaire accompagnée d'un brevet. Ce brevet rappelle que cette distinction est décernée en « reconnaissance des services signalés, rendus à la Cause Publique [...], comme un témoignage durable de leur bravoure et de leur patriotisme ».
Il semble que cette distinction en or ait été attribuée à seulement soixante-quatre sous-officiers et soldats de deux sections du 3ème bataillon du régiment. Dans un grand nombre de cas, la remise de la médaille a été remplacée par une allocation monétaire ou bien une rente de secours.
Cette médaille a une existence relativement courte. La Convention édicte un décret le 18 novembre 1793 ordonnant aux détenteurs d'ordres militaires (qu'ils soient hérités de la monarchie comme celui de Saint Louis ou bien des premiers de temps de la Révolution) de les rendre sous huitaine sous peine d'être considérés comme suspects par le gouvernement de Salut Public.
Le statut de suspect équivalait à la mort sociale, voire physique, car très rapidement vous pouviez être convaincu d'activités contre-révolutionnaires. Les inscrits sur une liste de suspects étaient automatiquement arrêtés par les autorités et emprisonnés en attente de jugement auprès du Tribunal Révolutionnaire.
Il est fort probable que la disparition de cette décoration commémorant la prise de la Bastille soit liée à la condamnation de La Fayette en 1792 comme traitre et à l'exécution de Bailly considérés tout deux comme suspects aux yeux des Montagnards de la Convention de juin 1793. Cette Convention entendait faire table rase d'un passé jugé comme proche de l'absolutisme.
Le retrait rapide de cette distinction et la refonte certaine de nombreux exemplaires rend cette médaille rarissime. Seulement quelques exemplaires sont passés en vente publique ces dernières années, la plupart dans une qualité relativement faible. Notre exemplaire est quant à lui dans un état exceptionnel de conservation.