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RÖMER
RÖMISCHE KAISERZEIT

Isisfest AE (2,52g). fin du IVe s. ap. J. -C. D. DEO SERAPIDI ; buste radié et drapé de Sarapis, un calathos sur la tête, à dr. R. VOTA PVBLICA; Isis debout de face, la tête à g. , un buste drapé à dr. dans la main dr. , un sistre dans la g. Alföldi, Festival of Isis, 192. SNRIS V106a (b2 = cet exemplaire). Le 2e ex. connu. Dunkelgrüne Patina, ss

En 305/306 ap. J. -C. , Constantin introduit de nouveux types monétaires aux revers des monnaies frappées à l'occasion des vœux impériaux (Vota publica). Ces types, de manière étonnante, appartiennent tous à la sphère isiaque. Qu'il s'agisse d'Isis ou de Sarapis navigantes, d'Anubis tenant la palme et le caducée, d'Isis-Sothis chevauchant le chien, d'Isis et Nephthys revivifiant Osiris, ou encore d'Isis allaitant Harpocrate, tous ces types de revers se rattachent à la thématique des vœux (santé, paix, nourriture, prospérité, naissance), ainsi placés sous les auspices du dieu Sarapis et d'Isis Pharia, protectrice de la flotte frumentaire qui apporte l'annone à Rome. Il est d'ailleurs significatif que ces pièces frappées à Rome n'ont pas disparu après 331, lorsque la décision fut prise de réserver le blé d'Egypte aux besoins de Constantinople. Le patronage d'Isis s'étendait donc aux autres flottes annonaires, dont celle d'Afrique, devenue la plus importante. Il est d'ailleurs plus que probable qu'à cette date l'Empereur n'était plus le commanditaire réel de ces émissions, contrairement aux premiers temps. Après 331, l'aristocratie romaine a dû se charger de la frappe de ces monnaies à types isiaques, alors même que le pouvoir impérial de Milan ou de Constantinople devenait chrétien. Avec Gratien disparut l'association du portrait de l'Empereur et d'un type isiaque, l'effigie impériale étant remplacée par celle de Sarapis, d'Isis ou des deux réunis. Sans doute l'édit de Théodose ne marqua-t-il pas la fin de ce monnayage, dont on peut supposer qu'il perdura encore sous le règne d'Eugène. La défaite de ce dernier à la bataille de la Rivière Froide le 5 septembre 394 mit un terme à la longue présence isiaque dans le monnayage impérial romain et, plus généralement, dans le monnayage antique. Cf. , sur cet extraordinaire monnayage, l'étude à paraître de L. Bricault et F. Delrieux, Les émissions romaines des Vota Publica à types isiaques du IVe s. ap. J. -C.