Jean Elsen & ses Fils
Auction 143 7 Dec 2019
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BELGIQUE, presse-papiers exceptionnel en marbre, offert par le duc de Brabant, futur Léopold II, au baron Nothomb à l'occasion de son séjour à Athènes en 1860. Au centre, un médaillon au portrait du duc de Brabant, entouré de rubis, orné de feuillages d'émeraude, sous la couronne royale en or et brillants. 146 x 98 x 34 mm. Dans son écrin original.
Jean-Baptiste Nothomb (1805-1881) était alors le ministre plénipotentiaire de Belgique en Prusse et envoyé spécial à Berlin. Ce souvenir personnalisé ne paraît pas avoir fait l'objet d'une communication à ce jour. Il est identique dans sa conception à celui offert au ministre des Finances Walthère Frère-Orban. Il ne s'agissait donc pas d'une initiative isolée. Les deux présents diffèrent toutefois par leur forme, leur écrin et leurs inscriptions. Au sujet du marbre de Frère-Orban, voir G. Stinglhamber et P. Dresse (Léopold II au travail, Bruxelles-Paris, 1944, p. 63-64): « De plus en plus, les historiens se rendent compte de cette ancienneté du dessein colonial de Léopold II. Plusieurs relatent l'anecdote de la pierre offerte à Frère-Orban, en 1860. Cette année-là, le duc de Brabant rapporta d'Athènes, où il l'avait recueilli sur l'Acropole, un fragment de marbre blanc sur lequel il avait fait graver cette inscription : Il faut à la Belgique une colonie. Cette phrase entourait un riche médaillon, serti dans le marbre antique... Ce souvenir impérissable d'une des plus grandes idées du règne de Léopold II est conservé religieusement dans la famille de Frère-Orban; il appartient aujourd'hui à son arrière-petit-fils, M. G. Grosjean ». Georges Grosjean en fit don au roi Baudouin en 1953. Celui-ci le fit déposer au musée royal de l'Afrique centrale à Tervueren (Revue coloniale belge, 15 juillet 1953, p. 550).
Jean-Baptiste Nothomb (1805-1881) était alors le ministre plénipotentiaire de Belgique en Prusse et envoyé spécial à Berlin. Ce souvenir personnalisé ne paraît pas avoir fait l'objet d'une communication à ce jour. Il est identique dans sa conception à celui offert au ministre des Finances Walthère Frère-Orban. Il ne s'agissait donc pas d'une initiative isolée. Les deux présents diffèrent toutefois par leur forme, leur écrin et leurs inscriptions. Au sujet du marbre de Frère-Orban, voir G. Stinglhamber et P. Dresse (Léopold II au travail, Bruxelles-Paris, 1944, p. 63-64): « De plus en plus, les historiens se rendent compte de cette ancienneté du dessein colonial de Léopold II. Plusieurs relatent l'anecdote de la pierre offerte à Frère-Orban, en 1860. Cette année-là, le duc de Brabant rapporta d'Athènes, où il l'avait recueilli sur l'Acropole, un fragment de marbre blanc sur lequel il avait fait graver cette inscription : Il faut à la Belgique une colonie. Cette phrase entourait un riche médaillon, serti dans le marbre antique... Ce souvenir impérissable d'une des plus grandes idées du règne de Léopold II est conservé religieusement dans la famille de Frère-Orban; il appartient aujourd'hui à son arrière-petit-fils, M. G. Grosjean ». Georges Grosjean en fit don au roi Baudouin en 1953. Celui-ci le fit déposer au musée royal de l'Afrique centrale à Tervueren (Revue coloniale belge, 15 juillet 1953, p. 550).