Numismatica Genevensis SA
Auction 15 16 Nov 2021
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Genève, les Comtes de Genevois. Amédée VIII, 1355-1367. Sizain du 1er type, non daté. AMED:COMES:GEBENS Ecu du Genevois incliné à droite, surmonté d'un cimier à deux cornes / FIDELIS IMPERII Croix pleine pattée. 2,02g. Demole 2; Buathier A2.
Une monnaie excessivement rare. Très beau.
Achetée à la Galerie des Monnaies en 1981.
Petite parenthèse dans l'histoire monétaire genevoise, la numismatique des comtes de Genevois n'en est pas moins passionnante. Mêlée à des affaires de lutte de pouvoir, la frappe des monnaies d'Amédée III et de son fils Pierre s'étend sur la deuxième moitié du XIVe siècle, de 1356 à 1391.
C'est en 1355 que le comte Amédée III, dont les terres font partie intégrante du diocèse de Genève, reçoit de l'Empereur Charles IV le droit de monnayer l'or et l'argent sur ses terres. L'évêque de Genève, Alamand de Saint-Jeoire, s'empresse de contester cette production monétaire à l'intérieur de son diocèse. Amédée III se tourne alors vers le pape Innocent VI pour régler ce différend. L'évêque de Genève se voit menacé d'excommunication pour avoir osé s'attaquer au droit impérial reçu par le comte et finit par plier devant l'ordre établi.
L'évêque de Genève ne fut pas le seul à s'offusquer devant la production monétaire des comtes de Genevois. En effet, le comte Amédée VI de Savoie contestait, lui aussi, à Amédée III le droit de battre monnaie sur son territoire. Un arbitrage rendu par l'archevêque de Tarentaise mit fin aux revendications du comte de Savoie en le reconnaissant suzerain du comte de Genevois, mais en laissant toutefois à ce dernier, encore une fois, le droit impérial de battre monnaie.
Les monnaies des comtes de Genevois portent les no 1090 à 1095.
Une monnaie excessivement rare. Très beau.
Achetée à la Galerie des Monnaies en 1981.
Petite parenthèse dans l'histoire monétaire genevoise, la numismatique des comtes de Genevois n'en est pas moins passionnante. Mêlée à des affaires de lutte de pouvoir, la frappe des monnaies d'Amédée III et de son fils Pierre s'étend sur la deuxième moitié du XIVe siècle, de 1356 à 1391.
C'est en 1355 que le comte Amédée III, dont les terres font partie intégrante du diocèse de Genève, reçoit de l'Empereur Charles IV le droit de monnayer l'or et l'argent sur ses terres. L'évêque de Genève, Alamand de Saint-Jeoire, s'empresse de contester cette production monétaire à l'intérieur de son diocèse. Amédée III se tourne alors vers le pape Innocent VI pour régler ce différend. L'évêque de Genève se voit menacé d'excommunication pour avoir osé s'attaquer au droit impérial reçu par le comte et finit par plier devant l'ordre établi.
L'évêque de Genève ne fut pas le seul à s'offusquer devant la production monétaire des comtes de Genevois. En effet, le comte Amédée VI de Savoie contestait, lui aussi, à Amédée III le droit de battre monnaie sur son territoire. Un arbitrage rendu par l'archevêque de Tarentaise mit fin aux revendications du comte de Savoie en le reconnaissant suzerain du comte de Genevois, mais en laissant toutefois à ce dernier, encore une fois, le droit impérial de battre monnaie.
Les monnaies des comtes de Genevois portent les no 1090 à 1095.