Numismatica Genevensis SA
Auction 15 16 Nov 2021
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Genève, la Période révolutionnaire. Genevoise ou dix-décimes 1794 (l'an III de l'Egalité) T-B (Théodore Bonneton). Tête tourrelée de femme à gauche. Inscription sur trois lignes à l'exergue / Inscription et date sur six lignes, entre deux épis de blé. Tranche cordonnée. 30,26g. Demole 612; HMZ 2-339g.
Superbe exemplaire à patine de médaillier.
Collection Stuker, Leu 5 (25 & 26 octobre 1972), 1703.
La majeure partie du XVIIIème siècle s'écoule paisiblement pour les Genevois. La république entretient de bonnes relations avec ses deux puissants voisins, la France et la Sardaigne, suite à la signature des traités de Paris (1749) et de Turin (1754). Les principales dissentions entre les habitants se focalisent sur le personnage de Rousseau, dont l'« Emile » et le « Contrat social » ont été condamnés par le gouvernement genevois en 1762. L'état décrit dans le « Contrat social » est clairement inspiré par la république de Genève et cette remise en cause menace l'ordre publique.
Ce précaire équilibre politique s'effondre à la fin du siècle. L'affaiblissement de la monarchie en France prive les patriciens de leur principal soutient et ils ne peuvent faire face au mécontentement populaire croissant. La majeure partie de la population n'a aucun droit politique et subit de plein fouet un hiver très rigoureux, en 1788-89, alors que l'horlogerie et le textile sont en crise. La révolution éclate à Genève avant même la prise de la Bastille à Paris.
Le 17 octobre 1794, un édit pose les bases d'un nouveau système monétaire, fortement inspiré du modèle décimal français. Un écu genevois ou « Genevoise » – équivalant à un écu français - se divise à présent en 10 décimes ou 100 centimes. Les légendes, écrites en français, sont tout à la fois révolutionnaires et moralisatrices. Le mi-décime porte ainsi les inscriptions « Travaille et économise » et « Les heures sont des trésors », alors que le décime affirme fièrement que « L'oisiveté est un vol ». Ce premier système décimal n'arrive cependant pas à s'imposer et les Genevoises sont rapidement réévaluées à 12 florins 9 sols.
Superbe exemplaire à patine de médaillier.
Collection Stuker, Leu 5 (25 & 26 octobre 1972), 1703.
La majeure partie du XVIIIème siècle s'écoule paisiblement pour les Genevois. La république entretient de bonnes relations avec ses deux puissants voisins, la France et la Sardaigne, suite à la signature des traités de Paris (1749) et de Turin (1754). Les principales dissentions entre les habitants se focalisent sur le personnage de Rousseau, dont l'« Emile » et le « Contrat social » ont été condamnés par le gouvernement genevois en 1762. L'état décrit dans le « Contrat social » est clairement inspiré par la république de Genève et cette remise en cause menace l'ordre publique.
Ce précaire équilibre politique s'effondre à la fin du siècle. L'affaiblissement de la monarchie en France prive les patriciens de leur principal soutient et ils ne peuvent faire face au mécontentement populaire croissant. La majeure partie de la population n'a aucun droit politique et subit de plein fouet un hiver très rigoureux, en 1788-89, alors que l'horlogerie et le textile sont en crise. La révolution éclate à Genève avant même la prise de la Bastille à Paris.
Le 17 octobre 1794, un édit pose les bases d'un nouveau système monétaire, fortement inspiré du modèle décimal français. Un écu genevois ou « Genevoise » – équivalant à un écu français - se divise à présent en 10 décimes ou 100 centimes. Les légendes, écrites en français, sont tout à la fois révolutionnaires et moralisatrices. Le mi-décime porte ainsi les inscriptions « Travaille et économise » et « Les heures sont des trésors », alors que le décime affirme fièrement que « L'oisiveté est un vol ». Ce premier système décimal n'arrive cependant pas à s'imposer et les Genevoises sont rapidement réévaluées à 12 florins 9 sols.