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Auction 14 20 Nov 2021
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FRANCE. Napoléon III, 1852-1870. 100 Francs 1870 A, Paris. Av. NAPOLEON III - EMPEREUR. Tête laurée à droite. Rv. EMPIRE FRANCAIS. Armoiries, valeur et date. Gad. 1136; F. 551; Fr. 580. AU. 32.25 g. 10'460 ex. - PCGS AU 55
Digne successeur de son oncle guerrier, le prince président à vie Louis-Napoléon n'hésite pas à faire un coup d'Etat, le 2 décembre 1851, quitte à ce que l'armée tue quelques centaines de civils républicains. Un an plus tard, jour pour jour, il récidive en instaurant de façon autoritaire le Second Empire, à la date anniversaire du couronnement de Napoléon Ier et de la victoire d'Austerlitz.
Jusqu'en 1860, Napoléon III (1) règne en dictateur, laissant peu de pouvoir aux institutions parlementaires ; c'est l'Empire autoritaire et guerrier. « Pacification » musclée de l'Algérie, guerre de Crimée, guerre d'Italie, campagne de Chine, la Légion au Mexique... Autoritaire, visionnaire, généreux parfois, Napoléon III restaure la France comme grande puissance, participe à la création de l'Italie et donne à Paris sa physionomie urbanistique actuelle. Mais la fin de son règne est catastrophique.
Le 19 juillet 1870, la France se laisse entraîner à déclarer la guerre à la Prusse à cause d'une provocation subtile de Bismarck, suite à la candidature d'un prince allemand à la succession d'Espagne.(2) Mais la supériorité numérique et technique des Prussiens et de leurs alliés, les autres Etats allemands, les mène vers la victoire. Napoléon III capitule le 2 septembre à Sedan où il est fait prisonnier. Mettant fin au Second Empire, Léon Gambetta proclame la IIIe République deux jours après. Signé à Versailles le 28 février 1871, le traité de paix stipule que la France cède l'Alsace-Lorraine au vainqueur et qu'elle paiera un tribut de 5 milliards de francs or.
La monnaie de 100 Francs frappée en 1870 à Paris est la dernière du type tête laurée.(3) Bien que frappée à 10'460 exemplaires, ce qui en fait le second plus grand tirage après celle frappée à Strasbourg en 1869 (14'212 exemplaires), c'est en réalité la pièce la plus rare de tout le Second Empire. N'ayant pas encore été mises en circulation, elles ont presque toutes été refondues pour payer le tribut de la défaite à la Prusse.(4) Très rarement vue sur le marché, cette pièce semble n'avoir survécu au creuset qu'en une dizaine d'exemplaires.(5)
Seulement quatre exemplaires en qualité supérieure certifiés par PCGS et NGC : un en 61 et deux en 62 chez NGC ; un en 62 chez PCGS.
Only four finer at PCGS or NGC: one in 61 and two in 62 at NGC; one in 62 at PCGS.
(1). Fidèle à la saga familiale, le neveu laisse à l'unique fils légitime - le malheureux « roi de Rome » - de Napoléon Ier le deuxième rang dans la dynastie.
(2). Le roi Guillaume de Prusse avait accepté que son cousin Hohenzollern renonce au trône d'Espagne. Lorsque le duc de Gramont, ministre des Affaires étrangères français, lui demande une confirmation écrite, le vénérable souverain refuse de recevoir l'ambassadeur qu'il dirige vers son aide de camp. Voilà l'insulte qui provoqua la guerre.
(3). Sur les premières monnaies du Second Empire, l'empereur est modestement représenté tête nue. Il décide le 31 octobre 1860 de se couronner de lauriers, et en informe Désiré-Albert Barre, le graveur général, qui procèdera au changement des types monétaires dès l'année suivante.
(4). Monnaies françaises 1789-1989, Victor Gadoury, 1989, p.462.
(5). La fonte systématique de pièces à peine frappées à l'effigie de l'empereur déchu va de pair avec la volonté opiniâtre des Parisiens de faire disparaître toute effigie du Second Empire à Paris. Il paraît que seul un bas-relief placé au sommet d'un fronton du Louvre a survécu à cette damnatio memoriae. Cherchez dans cette capitale dont l'urbanisme doit tout à Napoléon III une statue, un buste, un bas-relief de celui-ci : vous n'en trouverez aucun.
PCGS AU 55
Certificate number: 29777757
Digne successeur de son oncle guerrier, le prince président à vie Louis-Napoléon n'hésite pas à faire un coup d'Etat, le 2 décembre 1851, quitte à ce que l'armée tue quelques centaines de civils républicains. Un an plus tard, jour pour jour, il récidive en instaurant de façon autoritaire le Second Empire, à la date anniversaire du couronnement de Napoléon Ier et de la victoire d'Austerlitz.
Jusqu'en 1860, Napoléon III (1) règne en dictateur, laissant peu de pouvoir aux institutions parlementaires ; c'est l'Empire autoritaire et guerrier. « Pacification » musclée de l'Algérie, guerre de Crimée, guerre d'Italie, campagne de Chine, la Légion au Mexique... Autoritaire, visionnaire, généreux parfois, Napoléon III restaure la France comme grande puissance, participe à la création de l'Italie et donne à Paris sa physionomie urbanistique actuelle. Mais la fin de son règne est catastrophique.
Le 19 juillet 1870, la France se laisse entraîner à déclarer la guerre à la Prusse à cause d'une provocation subtile de Bismarck, suite à la candidature d'un prince allemand à la succession d'Espagne.(2) Mais la supériorité numérique et technique des Prussiens et de leurs alliés, les autres Etats allemands, les mène vers la victoire. Napoléon III capitule le 2 septembre à Sedan où il est fait prisonnier. Mettant fin au Second Empire, Léon Gambetta proclame la IIIe République deux jours après. Signé à Versailles le 28 février 1871, le traité de paix stipule que la France cède l'Alsace-Lorraine au vainqueur et qu'elle paiera un tribut de 5 milliards de francs or.
La monnaie de 100 Francs frappée en 1870 à Paris est la dernière du type tête laurée.(3) Bien que frappée à 10'460 exemplaires, ce qui en fait le second plus grand tirage après celle frappée à Strasbourg en 1869 (14'212 exemplaires), c'est en réalité la pièce la plus rare de tout le Second Empire. N'ayant pas encore été mises en circulation, elles ont presque toutes été refondues pour payer le tribut de la défaite à la Prusse.(4) Très rarement vue sur le marché, cette pièce semble n'avoir survécu au creuset qu'en une dizaine d'exemplaires.(5)
Seulement quatre exemplaires en qualité supérieure certifiés par PCGS et NGC : un en 61 et deux en 62 chez NGC ; un en 62 chez PCGS.
Only four finer at PCGS or NGC: one in 61 and two in 62 at NGC; one in 62 at PCGS.
(1). Fidèle à la saga familiale, le neveu laisse à l'unique fils légitime - le malheureux « roi de Rome » - de Napoléon Ier le deuxième rang dans la dynastie.
(2). Le roi Guillaume de Prusse avait accepté que son cousin Hohenzollern renonce au trône d'Espagne. Lorsque le duc de Gramont, ministre des Affaires étrangères français, lui demande une confirmation écrite, le vénérable souverain refuse de recevoir l'ambassadeur qu'il dirige vers son aide de camp. Voilà l'insulte qui provoqua la guerre.
(3). Sur les premières monnaies du Second Empire, l'empereur est modestement représenté tête nue. Il décide le 31 octobre 1860 de se couronner de lauriers, et en informe Désiré-Albert Barre, le graveur général, qui procèdera au changement des types monétaires dès l'année suivante.
(4). Monnaies françaises 1789-1989, Victor Gadoury, 1989, p.462.
(5). La fonte systématique de pièces à peine frappées à l'effigie de l'empereur déchu va de pair avec la volonté opiniâtre des Parisiens de faire disparaître toute effigie du Second Empire à Paris. Il paraît que seul un bas-relief placé au sommet d'un fronton du Louvre a survécu à cette damnatio memoriae. Cherchez dans cette capitale dont l'urbanisme doit tout à Napoléon III une statue, un buste, un bas-relief de celui-ci : vous n'en trouverez aucun.
PCGS AU 55
Certificate number: 29777757